Nous avons tous dans notre entourage, proche ou lointain, une personne au sujet de qui l’on pense : « Il/elle a tout pour plaire, mais est toujours célibataire. Qu’est-ce qui cloche ? » Peut-être même faites-vous partie de ce groupe de personnes ? Voici quelques pistes pour vous éclairer sur le chemin de la rencontre de l’autre. La chronique de Julie Arcoulin, spécialiste en développement personnel et relationnel.
Nous avons tous dans notre entourage, proche ou lointain, une personne au sujet de qui l’on pense : « Il/elle a tout pour plaire, mais est toujours célibataire. Qu’est-ce qui cloche ? » Peut-être même faites-vous partie de ce groupe de personnes ? Voici quelques pistes pour vous éclairer sur le chemin de la rencontre de l’autre.
Et si c’était un choix ?
Avez-vous déjà envisagé, vous qui regardez les célibataires comme des pauvres petits êtres malheureux, que cela pouvait être un choix ? Certains d’entre nous croient sincèrement aux vertus du célibat, un peu comme un chemin initiatique qui leur permet de savoir si être avec quelqu’un est une envie ou un besoin. La nuance est importante et elle s’appelle la dépendance affective.
Lorsque l’on cherche à se caser coûte que coûte, avec le/la premièr(e) venu(e), il y a souvent de la dépendance affective là-dessous. Cette dernière vous fait vous embarquer dans des relations toxiques, malsaines et déséquilibrées. Passé un moment seul avec soi-même, permet de se trouver, de définir ses attentes, de faire de soi une priorité, de s’aimer,… Bref, toutes ces choses qui vous font exister indépendamment d’une relation avec quelqu’un.
Donc, avant de regarder vos copines et copains célibataires comme de malheureux chiens abandonnés, laissez-leur la possibilité d’être bien comme ils sont.
Ca commence à faire long
Dans le cas contraire, quand ce n’est pas un choix et que l’on subit son célibat, il est peut-être temps, à un moment, de se poser quelques questions.
Quelles croyances vous empêchent de trouver quelqu’un ?
Sacrée question. Vous avez probablement des croyances sur vous-même qui vous empêchent de faire la rencontre que vous attendez. Par exemple : je ne suis pas assez beau/belle, je ne suis pas aimable, je ne suis pas intéressant(e), je ne suis pas à sa hauteur, il/elle est trop bien pour moi,… Comme je vous l’ai expliqué dans une chronique précédente, vos croyances influencent réellement votre réalité. Lorsqu’on a une croyance de ce genre, notre inconscient fait en sorte de nous pousser dans des situations qui vont nous faire valider ces croyances. Ce n’est qu’en changeant vos croyances sur vous-même que vous allez attirer de nouvelles situations.
Quels schémas suis-je en train de reproduire ?
Et oui… Les schémas sont tenaces. Vous avez grandi dans un certain type de schémas familiaux, ils sont votre zone de confort. Sortir de cette reproduction implique de faire un pas dans une zone inconnue et donc inconfortable. Parfois, le célibat est aussi une façon de ne pas reproduire les schémas. Mais c’est un peu radical, vous ne trouvez pas ? S’enfermer dans un célibat par peur, consciente ou inconsciente, de reproduire ce que l’on ne veut surtout pas reproduire, c’est quand même être influencé par ces schémas qu’on rejette. La vraie liberté dans les rencontres c’est lorsqu’on a fait les nettoyages qui s’imposent et qu’on invente ses propres règles relationnelles.
Ai-je le droit d’être heureux(se) ?
C’est aussi une question essentielle. Un exemple : puisque le reste de notre clan familial a des relations désastreuses, nous nous refusons le droit d’être heureux en couple. La question mérite d’être soulevée car elle est bien plus handicapante qu’elle n’en a l’air. Par loyauté, nous avons tendance à nous refuser beaucoup de choses. Notamment la rencontre amoureuse et le bonheur en couple. Le « non droit » d’être heureux en couple est un frein considérable.
Je ne trouve personne
Vous ne trouvez personne… Qu’est-ce que cette phrase veut dire ? Cela vaudrait la peine d’analyser ce que vous faites pour trouver ce quelqu’un (ou cette quelqu’une) justement. En quoi consiste ce sport « Chercher quelqu’un » ?
Ensuite, il serait intéressant de se demander pourquoi. N’êtes-vous pas un peu trop enfermé(e) dans vos préjugés, dans vos fantasmes, enfermé(e) dans vos barrières qui défendent votre zone de confort avec vigueur ? Je constate souvent, en consultation, que l’on imagine un certain type d’homme ou de femme et qu’on se focalise sur celui-ci. Du coup, on passe à côté des autres. Ou pire, à côté de celui ou celle qui correspond à ce qu’on cherche mais chez qui ce n’est pas apparent au premier regard. N’avez-vous jamais entendu quelqu’un dire : « Je suis tellement heureux(se) avec elle/lui et pourtant ce n’est pas du tout mon genre. » Les rencontres sont parfois surprenantes.
Laissez de la place à la surprise
L’amour surprend, il arrive là où ne l’attend pas, nous met face à nos certitudes. Il fait vaciller nos repères et nous emmène exactement ailleurs que là où nous pensions aller. Ne soyez pas trop sûr(e) de ce qu’il va vous arriver ou du type de personne que vous allez rencontrer, ni où vous allez le rencontrer. Ne rejetez pas d’emblée une rencontre parce qu’elle semble informelle, inadéquate ou qu’elle ne reflète pas le conte de fées que vous aviez imaginé. Ou parce que la personne au centre de la rencontre ne correspond pas EXACTEMENT à vos attentes. Vous seriez étonné(e) de savoir ce que l’inconscient est capable de mettre en place pour nous faire rejeter, justement, ce qui est parfait pour nous.
Laissez-vous surprendre, soyez curieuses et curieux, mettez en doute vos idées reçues et vos vérités établies, laissez tomber les « Moi ? Jamais ! », n’élevez pas des barrières pour vous protéger du chamboulement provoqué par une rencontre. Laissez-vous faire, expérimentez, travaillez sur vous, apprenez à vous aimer. Plus vous serez dans l’amour de vous, plus vous ferez des rencontres qui vous le reflèteront.
https://www.lalibre.be/lifestyle/psycho/tout-pour-plaire-et-toujours-celibataire-on-vous-explique-pourquoi-58be8c38cd708ea6c10acb3e