Les agences matrimoniales attirent un public en quête d'union durable
BRUXELLES Et quid des agences matrimoniales classiques ?
"Nos adhérents s'adressent à nous pour une démarche beaucoup plus sérieuse : ils paient un prix (150 euros par mois), ils remplissent un contrat, ils fournissent une carte d'identité. Ce sont des personnes qui ont vraiment envie de s'engager. Sur Internet, on ne sait pas sur qui on tombe : chez nous, impossible de tricher", indique Candice Van Leer, la directrice de l'agence Valérie Dax.
Voilà pourquoi l'agence matrimoniale ne subirait pas trop la concurrence d'Internet. "Au début, oui. Plus du tout maintenant. Vu qu'il s'agit de deux créneaux totalement différents. On a aussi beaucoup récupéré des personnes déçues d'Internet", poursuit la directrice tout en reconnaissant qu'Internet a le mérite d'avoir brisé le tabou du célibataire : "Il y a quelques années, on se cachait, on n'aimait pas trop dire qu'on cherchait l'âme sœur. Les mœurs ont évolué. Beaucoup de gens m'invitent à leur mariage."
L'agence matrimoniale la plus célèbre du royaume vante un taux de réussite de 85 % sur un an : "C'est que ça marche ! Parce qu'on connaît chaque personne. Je connais tous mes adhérents par cœur : j'en ai plus de 500 pour Bruxelles et le Brabant wallon. C'est un travail d'équipe : on se tient au courant, on se téléphone, on évalue. En moyenne, c'est au bout de cinq personnes qu'on trouve la bonne."
L'agence matrimoniale a longtemps souffert d'une réputation un peu ringarde. "Depuis plusieurs années, ça évolue : le public rajeunit : la trentaine, voire la petite quarantaine. Des gens qui ont beaucoup donné dans leur vie professionnelle et veulent se poser côté vie privée. C'est aussi le temps des premières séparations."
Valérie Dax : "80 % de réussite"
ANNE-FRANCE SOMERS Publié le jeudi 26 mars 2009
© La Dernière Heure 2009